Depuis hier samedi la localité de Yorobodi dans la
sous-préfecture de Bondoukou connaît une animation inhabituelle. Selon un
témoignage publié sur les réseaux sociaux, la tranquillité de cette paisible
localité de la région du Zanzan a été perturbée par une légion de jeunes venues
d’Abidjan.
« Depuis bien
longtemps une catégorie de personnes trouvent que le Cheick Mounirou Ouattara
qui est un guide spirituel et prédicateur devrait céder la place à d'autres
car, selon eux, son étoile les empêcherait d'évoluer jusqu'au jour où le
fermier Ali Ouattara ( Foani Agnibilekrou) proposa au Cheick Mounirou Ouattara
en guise de cadeau, la réhabilitation de la mosquée de Yorobodi. C'est de là
que les choses s'empirent. Le vieux (Cheick Mounirou Ouattara) préconise une
réhabilitation avec extension de la mosquée pour pérenniser l'œuvre des anciens
ayant contribué à la construction de l'actuelle mosquée et de l'autre côté des
jeunes du village à Abidjan (avec des soutiens dans le village) qui s'opposent
et préconisent la démolition complète de la mosquée et ensuite se cotiser pour
la reconstruire entièrement.
Arguant que si Cheick
Mounirou Ouattara ne souhaite pas qu'il ait démolition, c'est qu'il aurait
gardé un fétiche dans la mosquée. Les choses vont s'empirer. La suite,
l'événement malheureux d'hier.
Et pourtant suite à la
démolition de la mosquée hier, ce qui a été présenté comme fétiche est un
tabouret traditionnel que les imams utilisent le jour de Tabaski et fête de
Ramadan pour le sermon compte tenu du fait que la prière se fait dehors et très
souvent l'imam est en hauteur.
Après démolition de la
mosquée, les jeunes venus d'Abidjan, en ce temps où Abidjan est confiné, à bord
de 4 véhicules de type Massa se sont rendus au domicile de Cheick Mounirou
Ouattara voulant l'humilier. La population locale s'est interposée et il y a eu
un coup de feu entraînant la mort d'une recrue venue d'Abidjan et un autre qui
succomba dans les débris lors de la démolition.
Cheick Mounirou
Ouattara et sa famille ont été exfiltrés par la gendarmerie et un couvre-feu a
été instauré à 20 H. Puisque les jeunes projetaient d'incendier les domiciles
de Cheick Mounirou Ouattara et de s'en prendre à ses épouses, enfants », a raconté un originaire de Yorobodi.
Alors que le grand Abidjan est confiné, l’on se demande bien
comment ces jeunes se sont arrangés pour quitter la capitale économique et se
rendre à Bondoukou. Les prochaines heures nous situeront certainement.
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